ALIYEH ATAEI (Afghanistan/Iran)
Née en 1981 et diplômée de l’université des arts de Téhéran, Aliyeh Ataei est une autrice et scénariste irano-afghane dont les romans ont reçu de grands prix en Iran. Issue d’une minorité, elle a été l’objet de nombreuses discriminations qui l’ont convaincue de devenir activiste féministe. La frontière des oubliés, sa dernière parution en Iran (2021), est son premier texte traduit en français. Elle réside désormais en France.
ARAVIND JAYAN (Inde)
Aravind Jayan est écrivain, originaire de Trivandrum, dans le Kerala. Il a remporté le prix Toto Funds the arts en 2017 et a été finaliste du prix de la nouvelle du Commonwealth en 2021. Son premier roman, Jeune couple s’éclate en plein air, a été désigné Livre de l’année 2022 dans de nombreuses publications en Inde, comme Open Magazine, The Wire et Deccan Chronicle. Le livre, publié en Allemagne, en Suède et en Italie, a également été finaliste du prix Bolligner Everyman Wodehouse pour la fiction comique en 2023.
CHARIF MAJDALANI (Liban)
Romancier libanais de langue française, Charif Majdalani naît à Beyrouth en 1960. Il fait ses études supérieures à l’université de Provence et soutient une thèse de doctorat sur Antonin Artaud avant de revenir au Liban où il dirige le département de lettres françaises de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth jusqu’en 2008. Président de la Maison internationale des écrivains à Beyrouth et chroniqueur pour le quotidien La Croix depuis 2021, il est l’auteur notamment de Villa des femmes (Seuil, 2015), lauréat du Prix Jean Giono 2015 ; Beyrouth 2020, journal d’un effondrement (Actes Sud, 2011), lauréat du Prix spécial du jury Femina 2020 et dernièrement Mille Origines (Bayard Récits, 2023), finaliste du Prix du réel 2023. Ses ouvrages sont traduits dans une dizaine de langues.
EKA KEVANISHVILI (Géorgie)
Eka Kevanishvili est poète et journaliste. Elle est née à Tbilissi en 1979. En 2002, elle sort diplômée de l’Université d’État de Tbilissi avec une maitrise en journalisme international et travaille depuis lors comme journaliste radio, presse écrite et vidéo. Depuis 2008, elle travaille comme journaliste permanente au bureau de Tbilissi de Radio Free Europe / Radio Liberty, couvrant la politique intérieure, les questions sociales et de santé, les droits de l’Homme et les questions relatives aux minorités.
ELIAS SANBAR (Palestine)
Né en 1947, Elias Sanbar est un historien, poète et essayiste palestinien. Il a enseigné au Liban, puis en France à l’Université Paris VII et aux États-Unis à l’Université de Princeton. Fondateur, en 1981, et rédacteur en chef de la Revue d’études palestiniennes, il a participé aux négociations bilatérales à Washington, avant d’être en charge de la délégation palestinienne aux négociations multilatérales sur les réfugiés. Il est ex-ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco.
HAHEEN AMEEN (Palestine)
Haneen Ameen est née en 1998 à Jénine en Cisjordanie, où elle vit aujourd’hui.
Elle est poétesse, autrice de romans et de livres pour la jeunesse publiés en arabe. Elle travaille au quotidien avec des enfants et collabore régulièrement avec Tamer Institute for Community Education de Ramallah, un institut dédié depuis plus de trente ans à la lecture, l’édition et l’animation d’ateliers artistiques pour les enfants de Cisjordanie.
Haneen Ameen est publiée pour la première fois en France et fera à cette occasion son premier voyage en Europe.
ILAN PAPPÉ (Israël)
Ilan Pappé est l’un des plus brillants « nouveaux historiens » israéliens. Né à Haïfa en 1954, il est exilé en Grande Bretagne depuis 2007, où il enseigne à l’université d’Exeter et dirige le Centre européen d’études sur la Palestine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont La guerre de 1948 en Palestine (La Fabrique, 2000), Les démons de la Nakbah, les libertés fondamentales dans l’université israélienne (La Fabrique, 2004) et Le nettoyage ethnique de la Palestine (La Fabrique, 2024).
Crédit photo : Ilan Pappe (copyright holder), CC BY-SA 1.0, via Wikimedia Commons
INBAR HELLER ALGAZI (Israël)
Née à Berlin en 1994 et ayant grandi à Tel Aviv, Inbar Heller Algazi vit en France depuis 2018 où elle a suivi la formation de l’École de Condé à Toulouse. Elle travaille dans une variété de techniques, essayant de capturer des moments poétiques et des petites histoires puis les traduire sur papier. Ses livres jeunesse sont publiés principalement aux éditions des Fourmis rouges et à L’école des Loisirs.
KADHEM KHANJAR (Irak)
Kadhem Khanjar est un poète irakien. Il est à l’origine, avec des amis, du projet « La milice de la culture », qui performe de la poésie sur des sites frappés par la destruction et la mort (voitures explosées, champs de mines, maisons bombardées, fosses communes, etc.) Ses recueils ont été traduits en allemand, kurde, espagnol, italien, anglais, turc, mandarin, hindi, ainsi qu’en français, dont Marchand de sang (Pleine Page), Promenade ceinturé d’explosifs (La Crypte), Nous nous battons pour le plaisir (Lanskine).
KARIM KATTAN (Palestine)
Karim Kattan, écrivain palestinien né à Jérusalem en 1989, a grandi à Bethléem. Il est docteur en littérature comparée. Ses nouvelles, Préliminaires pour un verger futur (Elyzad, 2017), ont été finalistes du Prix Boccace. En 2021, son premier roman, Le Palais des deux collines (Elyzad poche, 2024) a reçu le Prix des Cinq continents de la francophonie. Avec L’Éden à l’aube, il confirme la richesse de son univers littéraire hybride, mêlant oralité et culture classique, réalisme et merveilleux.
KARTHIKA NAÏR (Inde)
Poète, fabuliste et librettiste de danse, Karthika Naïr est l’auteure de plusieurs ouvrages dont Le Cantique des lionnes (Le Nouvel Attila, 2024), une réécriture du Mahabharata en multiples voix, dont l’édition originale en anglais (2015) a été couronnée par le prestigieux Tata Literature Live Award (fiction) en Inde. L’ouvrage a fait l’objet de diverses adaptations y compris une chorégraphie (2016) signée par Akram Khan et un opéra (2022), commande de l’Opéra national du Rhin, avec une partition originale de Thierry Pécou.
LAURE IBRAHIM (Liban)
Laure Ibrahim est illustratrice, dessinatrice et graphiste depuis 2022. Elle a un master en illustration et bande dessinée des Beaux-Arts de Beyrouth et est cofondatrice et directrice artistique du Collectif Mazza pour la promotion de la bande dessinée au Liban. En 2023, lors de sa première résidence à LyonBD, elle a développé une série d’illustrations intitulée Hot Girl Summer, projet finaliste dans la catégorie illustration au Mahmoud Kahil Award 2024. Qui a tué Asmahan ? (avec Nadia Hathroubi-Safsaf, Alifbata, 2024) est sa première bande dessinée. Elle est aussi illustratrice freelance pour diverses organisations et institutions de renommée internationale.
MAJID BITA (Iran)
Majid Bita est né en Iran en 1985. Illustrateur et graphiste pour la presse, il a également travaillé à la rédaction de la revue d’art Honar e Zaman. En parallèle, il a participé à des expositions collectives à Téhéran, Ispahan, Istanbul, Bologne, Florence et Rome. Majid Bita s’est installé en Italie en 2014 pour étudier à l’Académie des beaux-arts de Bologne, ville où il réside actuellement. Son activité s’étend aujourd’hui de l’illustration au cinéma d’animation, en passant par la bande dessinée.
MAKIS MALAFÉKAS (Grèce)
Né à Athènes en 1977, Makis Malafékas a fait des études d’histoire de l’art à Paris, avant de se consacrer au dessin et à l’écriture. Il est l’auteur d’une série de néo-polars athéniens, entre pulp et roman social, qui met en scène son alter ego : l’écrivain Mikhalis Krokos. Après Dans les règles de l’art et Un autre été grec, le troisième volet de la série, Deepfake, vient de paraître en Grèce.
MIROSLAV SEKULIC-STRUJA (Croatie)
Né à Rijeka (Croatie) en 1976, Miroslav Sekulic-Struja est peintre, mais sa curiosité le pousse vers d’autres disciplines comme la bande dessinée ou le cinéma d’animation.
En 2010, il est lauréat du concours des Jeunes Talents du festival d’Angoulême, avec L’homme qui acheta un sourire.
Son premier roman graphique, Pelote dans la fumée I . Eté-Automne, (Actes Sud BD, 2013) est récompensé par le Prix BD du Salon de Montreuil en 2014.
Son dernier ouvrage en date, Petar & Lisa (Actes Sud, 2022) a été chaudement reçu par la critique, il figure parmi la sélection officielle 2023 du Fauve d’Or à Angoulême.
MOHAMMED AL QUDWA (Palestine)
Mohammed Al Qudwa est un tout jeune poète et écrivain de 21 ans de Gaza en Palestine. Etudiant en informatique et sportif de haut niveau en Karaté dans l’équipe nationale, il publie en 2022 son premier roman en arabe, Last Destination, et plusieurs de ses poèmes ont été traduits en anglais. Il a aussi développé de nombreux ateliers d’écriture créative à destination des enfants en exil.
MURAT ÖZYASAR (Turquie)
Originaire de Diyarbakır, Murat Özyaşar (1979-) vit à Istanbul. Son écriture si particulière (où transparaît le dilemme linguistique des Kurdes de Turquie), l’honnêteté intellectuelle avec laquelle il aborde les thèmes les moins consensuels et surtout l’humour par lequel il vient à bout de tout tragique ont fait de lui, dès son premier livre en 2008, l’un des auteurs les plus singuliers du paysage littéraire de Turquie. Rire noir a reçu le prix Balkanika 2016 et Certifié conforme, Histoires de Diyarbakır a été finaliste du prix Inalco Vo/Vf 2022 pour la traduction de Sylvain Cavaillès.
NADINE KAADAN (Syrie)
Depuis ses 8 ans, Nadine Kaadan écrit et illustre des livres pour enfants et aujourd’hui encore diffuse la culture de la lecture dans le monde arabe. Publiée en plusieurs langues, elle promeut une représentation inclusive pour que chaque enfant se reconnaisse dans une histoire.
Son travail avec les jeunes réfugiés a suscité l’intérêt de CNN et de la BBC, avec des reportages sur ses livres Tomorrow et The Jasmine Sneeze. Nominée pour la médaille Kate Greenaway, elle est lauréate 2019 du prix du Centre arabe britannique pour la culture. Considérée l’une des « femmes les plus influentes et les plus inspirantes » par la BBC 100 Women, en 2022 elle écrit Amal Meets Alice, avec une procession à Oxford de 100 artistes et 8 000 personnes.
NASSER SOUMI (Palestine)
Nasser Soumi, artiste plasticien palestinien, s’identifie comme artiste expérimental. Beaux-arts de Damas (1971-1977), Beaux-arts de Paris (1980-1982). Il vit et travaille à Paris depuis 1980, et met en place installations et performances ; il est connu pour son utilisation des différents tons de l’indigo, couleur de la Méditerranée… Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions personnelles et collectives à travers le monde. Il a aussi publié L’olivier et la Palestine, une passion charnelle, un livre qui évoque l’arbre symbole de la Palestine pour dénoncer l’injustice faite à son pays (Actes Sud, 2010).
PARISA REZA (Syrie)
Née en 1965 à Téhéran dans une famille d’intellectuels et d’artistes, Parisa Reza est arrivée en France à l’âge de 17 ans. Son premier roman, Les jardins de consolation (Gallimard, 2015), a remporté le Prix Senghor 2015, puis le prix Québec-France Marie-Claire-Blais en 2017 et sa version anglaise The Gardens of Consolation a été classée parmi les meilleurs livres 2016 par le magazine américain Publishers Weekly. Elle est aussi l’autrice du Parfum de l’innocence et des Confessions d’un anarchiste, publiés chez Gallimard en 2017 et 2019.
RANA SOLEIMANI (Iran)
Rana Soleimani, née à Téhéran en 1976, a étudié l’économie commerciale à l’université de Téhéran. Son premier recueil de nouvelles, Lorca dans l’avenue Fereshteh, a remporté le deuxième prix d’un concours de nouvelles. En 2014, elle s’installe en Suède et publie un recueil de nouvelles interdites chez Arzan Publishing. Son roman de 2018, Le syndrome d’Ulysse, a été publié par Mehri Publishing House à Londres. Elle a publié Long Live Life en 2020 et Une journée avec des enfants de 7 ans en 2021. Son dernier livre, Khansh, a été publié en 2023. En 2024, elle a reçu le grand prix culturel de la municipalité de Sollentuna. Ses livres et ses nouvelles ont été traduits en français, en anglais, en suédois, en hébreu et en kurde.
SOFÍA KARÁMPALI FARHAT (Liban)
Née au Sud-Liban en 1994 dans une famille gréco-libanaise, Sofía Karámpali Farhat passe les dix-huit premières années de sa vie au Liban avant de venir s’installer à Paris. Elle écrit surtout en français, sa langue d’adoption, afin d’aborder en poésie des sujets tels que la guerre, l’exil, la résistance ou l’érotisme queer. En parallèle, elle est chercheuse en géopolitique, spécialiste du Proche-Orient, traduit des romans et de la poésie de l’arabe au français et développe une activité artistique pluridisciplinaire. Zaatar, paru en 2023 aux Éditions Bruno Doucey, est son premier recueil. Il est récompensé par le prix Ganzo Espoir 2023.
SOMAIA RAMISH (Afghanistan)
Somaia Ramish est poétesse, écrivaine et activiste pour les droits humains. Fondatrice de « Baamdaad, La maison de la poésie en exil », elle est à l’initiative d’un mouvement de protestation contre la censure et la répression par les talibans des expressions littéraires et artistiques en Afghanistan et ailleurs, qui a déclenché une forte solidarité des artistes et poètes du monde entier. Ses poèmes, traduits et publiés dans plusieurs langues, lui ont valu des prix importants. Parmi ses publications, Loud Poems like Guns, Woman, Life, Freedom, et Half a century of struggle and politics.
SOROUR KASMAÏ (Iran)
Romancière, traductrice et éditrice, Sorour Kasmaï écrit en persan et en français. On lui doit les romans Le Cimetière de verre (2022), La Vallée des aigles, autobiographie d’une fuite (2006, prix de l’ADELF), chez Actes Sud, Un jour avant la fin du monde (2015) et Ennemi de Dieu (2020) chez Robert Laffont. Elle a également signé la traduction de plusieurs nouvelles et romans iraniens dont Mon oncle Napoléon d’Iradj Pezechkzad (2011). Elle dirige, aux éditions Actes Sud, la collection “Horizons persans” dédiée aux littératures iranienne et afghane, où elle a dirigé Femme, Rêve, Liberté, 12 histoires inédites (2023).
SUSANNA HARUTYUNYAN (Arménie)
Née en 1963 à Karchaghbyur, Susanna Harutyunyan l’une des autrices les plus acclamées d’Arménie. Elle est l’autrice de nombreuses nouvelles et de huit romans, traduits en anglais, persan, grec, roumain, azerbaïdjanais, allemand, kazakh… En 2016, elle a reçu la plus haute distinction arménienne pour son roman Le Village secret. La traduction de son roman plus récent, Le dernier cheval d’Andranik est en cours aux éditions Les Argonautes. Susanna Harutyunyan est la rédactrice en chef du magazine littéraire Kayaran, et membre de Pen Club Armenia.
VELIBOR ČOLIĆ (Bosnie)
Né en 1964, Vélibor Čolić a fait des études de littérature et travaillé comme journaliste rock et jazz à la radio. En 1992, il a été enrôlé dans l’armée bosniaque. Après sa désertion, il s’est exilé en France et a été naturalisé en 2021. Vélibor Čolić a reçu en 2014, pour l’ensemble de son œuvre, une quinzaine de romans, le prix du rayonnement de la langue et de la littérature française décerné par l’Académie française. Son cinquième roman paru chez Gallimard, Guerre et pluie, a remporté en 2024 le prix Ouest-France, le prix Kessel, le prix François-Mauriac et le prix Maurice-Genevoix, et figure dans la sélection Littérature engagée du prix André-Malraux 2024.
YARA EL-GHADBAN (Palestine)
Née en 1976 à Dubaï dans une famille de réfugiés palestiniens, Yara El-Ghadban est romancière et anthropologue. Elle est l’autrice de trois romans chez Mémoire d’encrier : L’ombre de l’olivier (2011), Le parfum de Nour (2015) et Je suis Ariel Sharon (2018). Elle a co-écrit l’ouvrage à succès Les racistes n’ont jamais vu la mer (2021) avec Rodney Saint-Éloi. La danse des flamants roses est son quatrième roman. Elle vit à Montréal.
SAMAR YAZBEK (Syrie)
Née en 1970 à Jableh en Syrie, Samar Yazbek est écrivaine et journaliste. Elle a publié en France Un parfum de cannelle (Buchet/Chastel, 2013), Feux croisés, journal de la révolution syrienne (Buchet/Chastel, 2012), Les Portes du néant (Stock, 2016), lauréat du Prix du Meilleur livre étranger, La Marcheuse (Stock, 2018) et Dix-neuf femmes (Stock, 2019). Ses livres sont traduits et primés dans le monde entier. En 2012, elle a créé la fondation Women Now for Development qui vient en aide aux femmes sur le terrain, en Syrie et dans les camps de réfugiés.
CHUN-LIANG YEH (Taïwan)
Né à Taiwan, Chun-Liang YEH y a grandi et poursuivi des études universitaires, avant de venir en France où il a obtenu son diplôme d’architecte.
Il a assuré pour une maison d’édition taiwanaise la traduction en chinois d’une monographie du peintre Oliver DEBRÉ, et celle des Paradis artificiels de Charles BAUDELAIRE.
Co-créateur des éditions HongFei, éditeur et directeur artistique, il écrit des textes publiés en albums pour enfants et intervient régulièrement en France, en Chine et à Taiwan lors des rencontres autour de l’édition et de l’interculturalité.