AISHA DEME

Photo d'Aisha DemeAïsha Deme (Sénégal) Aïsha Deme, née en 1975 au Sénégal, est une voix forte de l’activisme culturel en Afrique. Depuis quinze ans elle met en lumière l’art et la culture du continent. Co-fondatrice de la première plateforme web sénégalaise consacrée à la scène artistique et musicale du pays, elle est consultante dans des projets culturels. Dans « Dakar nid d’artistes », Aïsha Deme recueille le regard d’une centaine d’écrivains, penseurs, stylistes, rappeurs, grapheurs, cinéastes, illustres ou talents en herbe. Une promenade tout en émotion, qui évoque avec sensibilité et humour cette ville bouillonnante. Parmi les interviewés, Youssou Ndour, Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr et… Ken Bugul qui préside l’édition 2024 de Livres d’Ailleurs.

ALICE ET GASPARD TALMASSE

Photo d'Alice et de Gaspard TalmasseAlice et Gaspard Talmasse (Rwanda et Belgique)

Gaspard Talmasse est un artiste belge né en 1986 et diplômé en arts plastiques à l’Institut Saint-Luc de Liège, option bande dessinée. Il produit en free-lance illustrations et bandes dessinées. En 2010, il est dessinateur et coloriste sur le film d’animation de Patrice Leconte Le Magasin des suicides, puis travaille en 2012 sur la série animée Petz. En 2016, il illustre Ma famille 3+1 = 7, puis Pilou, tous les soirs du monde aux Éditions de la Bagnole. Depuis février 2018, il collabore régulièrement avec Otra Vista en tant que storyboarder, réalisateur et animateur de dessin animé.

A Livres d’Ailleurs, il présente Le grand voyage d’Alice, l’histoire de sa femme qui a dû quitter le Rwanda pour le Zaïre lors du génocide de 1994. Une errance de trois ans à travers la forêt, de village en village, perdant la trace de sa mère et de sa sœur, obligée de se cacher, témoin des atrocités de la guerre. Un récit très touchant, adoptant le regard de l’enfant qu’elle était alors.

BILL KOUELANY

Bill Kouelany (Congo Brazzaville)

Bill Kouélany, invitée de Ken Bugul la présidente de l’édition 2024 de Livres d’ailleurs, est née en 1965 au Congo. Artiste-peintre internationalement reconnue, elle réalise également des vidéos et des documentaires. Parallèlement, elle écrit des pièces de théâtre et a publié son roman autobiographique, Kipiala.

« À treize ans, mes parents m’avaient envoyée en France dans l’espoir que j’en revienne soigneusement lavée, lissée, polie. Civilisée. Je rentrais deux ans plus tard, tel Lazare revenu d’entre les morts, avec un je-ne-sais-quoi qui m’éloignera à jamais des autres. Pas vraiment ici, ni tout à fait là-bas. Nulle part à jamais. » Une jeune fille masculine en lutte contre les règles (toutes : « règles menstruelles, règles de grammaire, règles familiales, règles de savoir-vivre ». Fille non désirée (« Née fille, je ratais mon entrée dans l’alcôve de l’amour »), mère à 17 ans, elle se choisit pour nom « Bill ou la philosophie de la survie dictée par la rage d’être soi. » et rêve de devenir peintre.

CHARLINE EFFAH

Photo de Charline EffahCharline Effah (Gabon)

Charline Effah est née en 1977 au Gabon. Femme de lettres, c’est une représentante notable de la nouvelle génération des autrices gabonaises. Cheffe d’entreprise à Paris le jour, elle écrit la nuit. A Livres d’Ailleurs elle présente un roman, « Les femmes de Bidibidi ». Lasse des violences de son mari alcoolique, Joséphine Meyer le quitte. À la mort de son père, sa fille Minga apprend qu’elle est décédée dans le camp de réfugiés du Sud Soudan à Bidibidi, au nord de l’Ouganda. Elle y va pour recueillir les témoignages de Veronika et de Jane, qui ont bien connu l’infirmière du camp. Tout tourne autour de Rose, dont la mémoire hante chaque recoin du camp…

DIBAKANA MANKESSI

Dibakana Mankessi (Congo Brazzaville)

Photo de Dibakana MankessiOriginaire du Congo-Brazzaville, Dibakana Mankessi enseigne la sociologie en région parisienne. A Livres d’Ailleurs, il présente son quatrième roman « Le psychanalyste de Brazzaville ». . Fils d’un sourd-muet auquel il servait de traducteur, le docteur Kaya a voulu devenir médecin pour réparer cette injustice d’être parmi les bien portants. Il devient le seul psychanalyste de la capitale et tient un journal sur ses patients. Il y éclaire sous un ton neutre, aux effets parfois hilarants, les obsessions de la société. Et défile une kyrielle de personnages africains ou européens, hommes et femmes, inconnus ou célèbres. Un voleur consultant en formation aux techniques de larcin, l’épouse d’un mari-léopard, la figure de Patrice Lumumba, l’homme d’Etat assassiné, trait commun à plusieurs malades. Un homme de main belge explique comment il en a fait disparaître le cadavre. Un poète, des chasseurs de nazis, la belle Massolo, qui fait le ménage à son cabinet, et dont tous les amants connaissent une mort tragique…

Une trame solide, qui entremêle avec finesse et originalité la romance des protagonistes, les conflits sociaux et les tensions politiques. Une interrogation aussi sur l’histoire contemporaine du pays, les relations de pouvoir et le harcèlement systématique des femmes.

DIDIER KASSAI

Photo de Didier KassaiDidier Kassaï (République Centrafricaine)

Illustrateur, aquarelliste et caricaturiste, Didier Kassaï est né en 1974 en Centrafrique. Autodidacte, débute comme caricaturiste pour le quotidien centrafricain Le Perroquet en 1997. Dès lors, il suit de nombreuses formations en bande dessinée à Bangui, Libreville, Yaoundé, Kinshasa et Bruxelles. En 2000, il participe à l’album collectif À l’ombre du baobab, présenté au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Il collabore ensuite aux ouvrages Africa Comics (Italie) et Shege (Cameroun). Devenu formateur à son tour, il collabore depuis 2005 au projet Educa 2000 à Bangui, pour lequel il dessine des bandes dessinées à vocation pédagogique où évolue son héros Gipépé le Pygmée.

Pour sa seconde invitation à Livres d’Ailleurs, Didier Kassai présente « René Maran, un homme (presque) pareil aux autres », une biographie graphique du premier prix Goncourt noir en 1927. René Maran est Guyanais, fils d’un administrateur colonial. À 7 ans, il est envoyé en pension dans la région de Bordeaux, où il se sent un « orphelin intermittent » et découvre le racisme et l’amitié de Félix Eboué. Administrateur colonial il est écœuré par la violence, la médiocrité et le racisme des colons, et par l’hypocrisie de la « mission civilisatrice ». Il s’en inspire pour écrire Batouala, dont la consécration par le Goncourt suscite un scandale. Un récit touchant de cette personnalité discrète qui a pris part à toutes les discussions du mouvement de la négritude.

Les dessins expressifs de Didier Kassaï servent efficacement le scénario et les dialogues de Jean-Paul Delphino et Alain Zenou.

GODEFROY K.MWANABWATO

Photo de Godefroy K.MwanabwatoGodefroy K. Mwanabwato (République démocratique du Congo)

Godefroy Mwanabwato est né en 1986 à Kisangani, en République démocratique du Congo. Il est avocat et romancier.

A Livres d’Ailleurs, ils vous invite à découvrir son roman « Ainsi sont faites les lianes ».Mai 2017. Dans la prison de Makala, un détenu VIP fait appel à Ngbokoso pour l’aider à préparer son évasion et restaurer la Nation Congo. « Je dois recréer l’État Kongo. Je dois rétablir la nation Kongo dans ses droits. Nous n’avons rien à voir avec le projet du Congo tel que conçu par les étrangers. Ils m’ont fait la guerre pour cela. » Ngobokoso se souvient, deux mois plus tôt, de l’accident d’avion qui l’a précipité à Bulongo, au lendemain d’un massacre visant un député. Deux enfants, un journaliste et sa femme belge sont les protagonistes de ce thriller rythmé et bien écrit, où il est question de survie, de mystère sur les assassins, leurs mobiles, et surtout de faux semblants.

 

HAMMOUR ZIADA

Hammour Ziada (Soudan)Photo de Hammour Ziada

Hammour Ziada, né en 1979, est un écrivain et journaliste soudanais qui vit au Caire. Il a obtenu le prix Naguib-Mahfouz en 2014 pour son roman Le Désir du derviche. Il est l’auteur de romans et d’un recueil de nouvelles, dont une, Tu mourras à vingt ans, a été portée à l’écran.

A Livres d’Ailleurs, il présente un roman à supense, dense et palpitant, « Les noyées du Nil ».

Au Soudan, le Nil rejette des corps de très jeunes femmes. À la fin des années 1960, dans un village éloigné de Karthoum, deux familles sont rivales pour la mairie. Abir, 13 ans, fille d’esclave privée d’école, est l’objet des désirs de tous. Hammour Zaida décrit un monde archaïque, où personne n’a la possibilité de faire un choix en dehors du rôle défini par sa position sociale, sur laquelle veille la terrible Radia.

HENRI-MICHEL YERE

Henri-Michel Yéré (Côte d’Ivoire)  Photo de Henri-Michel Yéré crédits Stefan Hol

Henri-Michel Yéré est né en 1978 en Côte-d’Ivoire. Docteur en histoire contemporaine, il est également poète. Ses textes, écrits en nouchi, le parler populaire créole ivoirien, et en français, offrent une double perspective linguistique.

A découvrir à Livres d’Ailleurs avec « Polokouman, Polo parle ». « Nouchi » désignait initialement les travailleurs précaires venus tenter leur chance à Abidjan, puis les redresseurs de torts, avec leur gestuelle guerrière, avant de devenir les zighehis, ou mateurs de l’opposition politique – dont le célèbre John Pololo. Dans les deux langues, on se laisse emporter par la force de la poésie.

KEN BUGUL

Photo de Ken BugulKen Bugul (Sénégal)

Ken Bugul, présidente de l’édition 2024 de Livres d’Ailleurs, est née en 1947 au Sénégal. Ecrivaine depuis 1993, elle anime des ateliers d’écriture en milieux défavorisés. Son œuvre – une dizaine de romans et de récits d’inspiration autobiographique – est une des plus importante du continent africain. Elle écrit aussi pour la jeunesse.

Dans « Le Trio Bleu » Góora veut retrouver son Jolof natal et son amour de jeunesse, Jóojo. Encore précaire et solitaire en Occident, bientôt il rentrera au pays emménager dans la villa qu’il fait construire. Après un périple douloureux et des années d’inadéquation et de déracinement, le grand jour est enfin arrivé. Mais une fois au pays, rien ne se passe comme prévu et ses projets comme ses certitudes s’effondrent. Un grand roman d’apprentissage au texte moderne et mordant dont les pages crient l’injustice.  Et pour Góora, un salut loin des convenances sociales et du matérialisme grâce à la poésie, l’humour et la quête d’une tranquillité intérieure.

MAYA OUABADI

Maya Ouabadi (Algérie)Photo de Maya Ouabadi

Maya Ouabadi, éditrice algérienne, est née en 1988. En 2018, elle fonde les éditions Motifs qui publient entre autres une revue de critiques littéraires bilingues (français-arabe), fabriquée manuellement. En 2022, en prolongement du Hirak, l’effervescent mouvement populaire de 2019, les éditions lancent la première revue féministe algérienne, La Place, dédiée à l’actualité des luttes féministes. Entre analyses, création littéraire, entretien, chroniques judiciaires, portraits. Une revue en arabe et en français qui se veut un espace d’expression pour les femmes.

 

MAYA MIHINDOU

Photo de Maya MihindouMaya Mihindou (Gabon)

Après une enfance au Gabon et au Cameron et des études en ethno-sociologie en France, Maya Mihindou se consacre à l’illustration et à la photographie. Elle participe à la fondation de la revue socialiste et féministe Ballaste et réalise des reportages, des articles et des illustrations pour la presse. Son travail repose essentiellement sur les identités mouvantes.

Elle illustre la Cour des ombres, écrit par Mia Couto, un récit sur le thème du deuil et de la mémoire. Dans Contrechant, ses illustrations accompagnent les poèmes de Audre Lorde, figure américaine majeure des luttes intersectionnelles.

MIA COUTO

Photo de Mia CoutoMia Couto (Mozambique)

Né au Mozambique en 1955, Mia Couto a étudié la médecine et la biologie, puis lutté pour l’indépendance du pays avec le Frelimo avant de devenir journaliste puis écrivain. Biologiste, il enseigne l’écologie à l’université de Maputo. Ses romans sont traduits dans plus de 30 pays et il a reçu de nombreux prix pour son œuvre. A Nancy, il présente « Le cartographe des absences »

« Journaliste et poète, Diego Santiago revient à Beira en 2019 à la veille d’un cyclone ravageur. Ayant reçu des documents d’origine policière, il plonge dans son passé, à la rencontre de son père, Adriano Santiago, grand poète révolutionnaire. Entre racisme, lutte anticoloniale, puritanisme, non-dits et extrême violence, une magnifique construction romanesque, en quête des fantômes du passé. Un style limpide, traversés de fulgurances.

MICHELE RAKOTOSON

Photo de Michèle RakotosonMichèle Rakotoson (Madagascar)

Michèle Rakotoson, née en 1948, est une écrivaine, romancière, dramaturge et journaliste malgache. En 1983, elle quitte Madagascar pour des raisons politiques et arrive à Paris où elle obtient un DEA. Elle devient professeure de lettres malgaches, journaliste à la radio (RFI et France Culture) et à la télévision (RFO) et responsable des manifestations littéraires à Radio France Internationale. En juin 2012, l’Académie française lui remet la Grande médaille de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre.

A Livres d’Ailleurs elle présente Ambatomanga, Le silence et la douleur »

1894, la France s’apprête à envahir Madagascar. Félicien Le Guen, assoiffé d’aventures, quitte sa Bretagne et rejoint son contingent sur la Grande Île. Tavao, esclave, porteur à Ambatomanga, vit dans la peur tenace d’une guerre imminente. La douleur taraude le peuple, replié dans le silence des dieux. Lorsque la reine Razafindrahety organise, enfin, une contre-offensive pour défendre ses terres, Tavao rejoint son maître au combat. Loin de sa femme, enceinte, il est confronté aux affres de la guerre. Félicien Le Guen subit, lui, les stratégies des hauts fonctionnaires parisiens, ignorants des conséquences d’un assaut durant la saison des pluies. Sous une chaleur moite et brûlante, au fil de la traversée lancinante de forêts et de marécages infestés de moustiques, résonne le cri de ces jeunes soldats écrasés dans l’étau d’une colonisation naissante. Prix Orange du livre en Afrique.

MIRANDA BESHARA

Photo de Miranda Beshara

 

Miranda Beshara (Egypte)

Miranda Beshara est auteure, médiatrice, traductrice et professeure d’arabe. Son vif intérêt pour le développement économique et social arabe la pousse à agir pour rapprocher la jeunesse de la littérature arabe. Ainsi, en 2019, elle co-fonde la plateforme Hadi Badi, initiative militante dédiée à la littérature jeunesse en arabe et destinée aux personnes en contact avec les enfants (parents, enseignants, bibliothécaires…).

Dans Jamila, qu’elle présentera à Livres d’Ailleurs, elle décrit le début de l’adolescence de Jamila, 14 ans, qui doit se confronter aux jugements de sa famille.

NAEMA BOUDOUMI

Photo de Naéma Boudoumi

Naéma Boudoumi (Algérie)

Naéma Boudoumi est auteure et metteuse en scène. Dans ses réalisations, elle part souvent de son expérience pour ensuite embrasser des questions universelles : la famille, la transmission, la folie.

Elle présentera à Livres d’Ailleurs La nuit des figues.

La nuit des figues est un recueil de poèmes issus d’une de ses pièces de théâtre. Elle s’inspire de son père, immigré algérien vivant en Normandie, en proie à une maladie mentale. Ses poèmes évoquent la capacité des humains à s’échapper dans leurs imaginaires et posent une réflexion sur la perte de repères psychique, culturels voire l’oubli de la langue d’origine.

NETONON NOEL DJEKERY

Photo de Nétonon Noël NdjékéryNétonon Noël Ndjekery (Tchad)

Nétonon Noël Ndjekery est né en 1956 au Tchad et vit en Suisse. Informaticien, auteur de nouvelles et de romans, il a reçu le Grand prix littéraire national du Tchad pour l’ensemble de son œuvre.

A Livres d’Ailleurs il présente son roman « Il n’y a pas d’arc en ciel au paradis », une épopée de libération des horreurs de la traite négrière arabo-musulmane. À la fin du XIXème siècle, un petit trio fuit Médine pour regagner sa Baobabia natale, d’où on les a arrachés pour les réduire en esclavage. Le jeune Zeïtoun, le sage Tomasta, esclave eunuque, et la belle Yasmina souhaitent trouver refuge près de la Grande Eau. C’est une kirta, une île flottante qui dérive sur le lac Tchad, qui abritera la communauté qu’ils fondent. Nétonon Noël Ndjékéry raconte une saga sur quatre générations, de la colonisation jusqu’à Boko Haram, en passant par les guerres entre les états pour le contrôle du lac Tchad. Un livre grave, plein d’humour et d’une force inouie.

PARFAIT AKANA

Auteur

PARFAIT AKANA (Cameroun)

Sociologue, anthropologue et éditeur camerounais, Parfait Akana a consacré une décennie à l’étude de la folie au Cameroun. Parallèlement à son activité à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il enseigne à l’université de Yaoundé et dirige depuis 2044 la revue Terroirs, revue africaine de sciences sociales et de philosophie.

A Livres d’Ailleurs, il présentera « Se mobiliser pour le football en Afrique », un ouvrage collectif sur les mobilisations sportives en Afrique et le  « supportérisme » dans le football. Un phénomène qui entretient et actualise des stéréotypes de genre et de race, refoulés de l’expérience coloniale et postcoloniale, exprimant une conflictualité, et des frustrations qui révèlent combien le football constitue un formidable analyseur de nos sociétés.

SALAH ELMOUR

Salah Elmour (Soudan)

Salah Elmour est nubien. Né à Khartoum, il étudie les Arts Appliqués dans cette ville. Devenu peintre et illustrateur, il fonde sa propre maison d’édition jeunesse : Tibar dont les livres sont bilingues arabe-français et anglais-arabe.

A Livres d’Ailleurs, il présentera Abracadabra, Le Train, Sauvage.

Dans Abracadabra, il narre le récit d’un magicien qui ne fait jamais deux fois le même tour. Le train offre une lecture onirique d’un voyage, dont les illustrations s’inspirent de l’Afrique de l’Est. Il s’associe avec Layla Zarqua pour réaliser Sauvage ; un album poétique qui explore la polysémie de la langue arabe et interroge la part de sauvage en nous.

SALIOU VII

Photo de Saliou VIISALIOU VII (Guinée)

Saliou VII, de son vrai nom Mamadou Mobubere Balde, est un écrivain né en 1984 à Tougué en Guinée. Après avoir obtenu une Maîtrise en Droit public, il s’adonne à l’écriture. Il remporte, porté par sa passion, plusieurs prix dont le prix William Sassine en 2018.

Dans Le choix de Bono, l’hyène et autres contes peulhs, présenté à Livres d’Ailleurs, il renouvelle l’art du conte et s’inspire des récits oraux traditionnels transmis par sa grand-mère. Il y propose dix contes pleins d’humour. On y suit une hyène qui se ridiculise, un peuple qui perd sa langue après la sécheresse et un chien à la tête du troupeau d’un marabout.

SAMIRA NEGROUCHE

Samira Negrouche (Algérie)

Samira Negrouche, poète, essayiste et traductrice, est née à Alger en 1980. Médecin, elle arrête l’exercice de sa pratique pour se consacrer à l’écriture. Elle est l’une des voix les plus importantes de la nouvelle génération de poétesses algériennes. Sa production est traduite dans une trentaine de langues.

A Livres d’Ailleurs elle présente une anthologie poétique de 2001 à 2021. Une œuvre forte et exigeante, qui chante Alger et « la liberté libre ».

SAMY MANGA

Photo de Samy MangaSamy Manga (Cameroun)     

Samy Manga est écrivain, ethno-musicien, sculpteur et militant écologiste camerounais. Né en 1980, c’est un éco-poète de la biodiversité, auteur à 14 ans d’un premier recueil, Terre de chez moi. En 2018, il co-écrit une collection de poésie villageoise avec l’écrivain Faustin Embolo. A Livres d’Ailleurs, il présente « Chocolaté », un essai passionnant.

Depuis son entrée à la cour royale de France, en 1615, la culture du cacao est un sinistre prolongement de l’esclavage, de l’oppression économique, de la conquête alimentaire et de la colonisation outrancière et violente du continent africain par les multinationales de l’or vert .

« Grand-père, nous ne sommes pas des esclaves. — En quelque sorte, oui », répond le grand-père. Cette autobiographie fictive d’Abena, dix ans, travaillant dans les plantations de cacao, est un réquisitoire. Pauvreté des producteurs, travail forcé des enfants, empoisonnement aux pesticides, contamination des eaux et des sols, déforestation massive, perte de biodiversité. Un récit vivant et poétique où la transmission de la mémoire ancestrale nourrit l’indignation politique. Un cri de rage aussi.

SEIF EDDINE NECHI

Photo de Seif Eddine NechiSeifeddine Nechi (Tunisie)

Seif Eddine Nechi est né en 1974 à Tunis. Il est auteur et dessinateur de bandes dessinées. Ses œuvres ont reçu plusieurs prix – Prix du meilleur roman graphique numérique au festival Cairo Comix, Prix du meilleur roman graphique au Mahmoud Kahil Award – et ont été exposées à Angoulême dans le cadre de l’exposition « Nouvelle Génération de la bande dessinée Arabe ». En 2018, il a fondé la maison d’édition Soubia spécialisée dans la BD et les contenus illustrés. En 2020, Seif Eddine Nechi a collaboré à un projet porté par l’université d’Aix-Marseille et qui a donné vie à De plomb et de sang, un roman graphique et une application sur le terrorisme à Bologne en 1977.

A Livres d’Ailleurs, il présente « Une révolte tunisienne », un récit graphique.

En 1984, en Tunisie, les émeutes du pain protestent contre l’augmentation du prix des céréales. Une radio pirate, pleine d’humour, nargue les forces de l’ordre en diffusant de fausses informations pour saboter la violente répression. Qui est Chbayah, du nom arabe du petit fantôme Casper ? Le nom de cette légende urbaine n’a jamais été révélé.

Seifeddine Nechi, au dessin, et Aymen Mbarek, au scénario, racontent l’histoire à travers un vrai fantôme d’homme tué lors de la répression, un grand-père et son petit-fils Salem. Un récit drôle, intelligent qui  résonne avec 2011, la Seconde guerre mondiale, la répression de la gauche dans les années 1970… Entre documentaire et fiction des choix graphiques variés, un voyage dans un demi-siècle d’histoire de la Tunisie.

 

SOPHIE BAZIN | MARY-DES-AILES

Photo de Sophie BazinSophie Bazin (Madagascar)

Sophie Bazin a pour nom d’artiste Mary-des-Ailes. Artiste plasticienne et photographe, elle illustre des contes pour enfants et des couvertures de romans.  Sur l’île de la Réunion, elle rencontre celui qui deviendra son mari : l’écrivain malgache Johary Ravaloson. Ensemble, ils fondent la maison d’édition le Dodo vole.

Elle présente à Livres d’Ailleurs Ratsimilaho, roi des Betsimisaraka, qui fonde une confédération proche de la démocratie libérale. L’alliance s’appuie sur la maîtrise des ports et du commerce avec l’étranger. Mais très vite, la demande étrangère ne se limite plus aux produits de la terre…

TAHAR KHALFOUNE

Photo de Tahar KhalfouneTahar Khalfoune (Algérie)

Tahar Khalfoune, docteur en droit, est chargé d’études à l’ONG Forum réfugiés Lyon. Auteur de nombreux travaux sur le droit public algérien, il a dirigé deux publications collectives : « Les Mélanges », en l’honneur de l’historien Gilbert Meynier, et « Les assises de la Soummam : 60 ans après, quelles leçons ? »

A Livres d’Ailleurs, il présente un essai collectif : « États-nations contre minorités ». Berbères, coptes, Kurdes… la relation entre minorités et États-nations du sud de la Méditerranée est complexe, de la dévalorisation à la persécution. En cause, l’État-nation centralisateur, tendant à l’homogénéisation linguistique, culturelle et confessionnelle. Les auteurs plaident, à travers les exemples du Maroc, de l’Algérie, de la Libye, de la Tunisie, de l’Égypte, de la Syrie, de la Turquie, de l’Irak et de l’Iran, pour une conception de la nation inclusive et ouverte aux autres, fondée sur l’adhésion à un projet politique et à un socle de valeurs communs plutôt que sur des identités exclusives.

 

TANELLA BONI

Photo de Tanella BoniTanella Boni (Côte d’Ivoire)

Ecrivaine ivoirienne, poétesse et nouvelliste, critique, Tanella Boni enseigne la philosophie à l’université d’Abidjan. Son oeuvre est traversée par le souffle du voyage et de la liberté.

Sans parole ni poignée de main commence comme un thriller, sur fond de scandale écologique. En 2006, un mystérieux bateau bleu accoste à Abidjan. Peu après, des effluves toxiques envahissent la ville. Puis Fabien, gardien dans une société, est assassiné. Sa veuve Adjoua, sa fille Férima se demandent pourquoi. L’enquête tourne court. Dans son journal intime, le défunt observait en vrac les relations entre femmes et hommes, les évolutions d’une société violente fondée sur la délation, mais évoquait aussi le mystérieux bateau bleu. Que sait Fatma, la dernière personne à avoir vu Fabien ?

Elle proposera également au public de livres d’Ailleurs « Insoutenable frontière », magnifique recueil de poésie sur la violence du partage du monde « en carrés inégaux ». (Prix francophone international du Festival de la poésie de Montréal 2023).

 

TSITSI DANGAREMBGA

Photo de Tsitsi DangarembgaTsitsi Dangarembga (Zimbabwé)

Tsitsi Dangarembga est romancière, cinéaste, dramaturge et politiquement engagée. Elle vit à Harare, au Zimbabwe, où elle dirige l’Institute of Creative Arts for Progress in Africa Trust. A Livres d’Ailleurs elle présente « Ce corps à pleurer ». Après ses études, Tambudzai, sans travail, erre de pension en chambre chez des veuves, entre chômage et enseignement précaire. Jusqu’au jour où elle accepte l’offre d’une ancienne camarade d’école, fondatrice d’une société d’écotourisme, ce qui la ramène au village où elle a grandi. Un livre sombre et grinçant sur la déchéance et la complaisance masochiste à l’humiliation.

WALID TAHER

Walid Taher (Egypte)Photo de Walid Taher

Walid Taher est né au Caire en 1969. Après une formation aux Beaux-Arts, il dessine de la caricature de presse et de la satire politique. En 2007, il devient directeur artistique dans la plus grande maison d’édition égyptienne : Dar Shorouk.   Aujourd’hui peintre, illustrateur, caricaturiste, il est une figure majeure de l’avant-garde dans la création arabe en littérature jeunesse.

A Livres d’Ailleurs, il présentera Thoulathivat d’automne : haïkus arabes. il y illustre des poèmes à la jonction entre haïkus asiatiques et roubaiyat arabes. S’y mêlent des réflexions sur la vie, la mort, et le mélange entre les langues.

YVETTE BALANA

 

Yvette Balana (Cameroun)Photo d'Yvette Balana

 

Née en 1972 au Cameroun, poétesse et romancière, Yvette Balana est par ailleurs professeure de littérature à l’université de Douala.

 

« Le Pagne de ma grand-mère », présenté à Livres d’Ailleurs en 2022, racontait le retour au Cameroun d’Ellia pour l’enterrement de sa grand-mère, une star des Nana-Benz. Yvette Balana revient en 2024 à la rencontre du public nancéen avec « Ceux qui sont partis ». Elle y raconte les états d’âme d’Ellia, repartie à San Diego, tiraillée entre ses deux amours et ses deux pays. On retrouve avec plaisir les personnages du premier roman, dans un récit dont la fin suggère qu’il y aura à nouveau une suite.

YVETTE BALANA

Photo d'Yvette BalanaYvette Balana (Cameroun)

Née en 1972 au Cameroun, poétesse et romancière, Yvette Balana est par ailleurs professeure de littérature à l’université de Douala.

« Le Pagne de ma grand-mère », présenté à Livres d’Ailleurs en 2022, racontait le retour au Cameroun d’Ellia pour l’enterrement de sa grand-mère, une star des Nana-Benz. Yvette Balana revient en 2024 à la rencontre du public nancéen avec « Ceux qui sont partis ». Elle y raconte les états d’âme d’Ellia, repartie à San Diego, tiraillée entre ses deux amours et ses deux pays. On retrouve avec plaisir les personnages du premier roman, dans un récit dont la fin suggère qu’il y aura à nouveau une suite.

ZINEB BENJELLOUN

Photo de Zineb BenjellounZineb Benjelloun (Maroc)

Née à Rabat en 1984, Zineb Benjelloun est une artiste formée aux beaux-arts et à la réalisation de films documentaires. Elle vit à Casablanca et, depuis 2013, sa pratique s’est axée autour du dessin et de l’écriture, avec une prédilection pour la cartographie, le roman graphique et l’illustration. Elle conçoit des identités visuelles pour des événements culturels, marques et associations dont Rock en Seine à Paris, Les Nuits sonores à Tanger ou Quartiers du monde à Rabat et publie dans des ouvrages spécialisés dans les arts graphiques.

A Livres d’Ailleurs, Zineb Benjelloun elle présente Darna, un récit graphique. L’histoire d’une famille casablancaise à travers la grande maison construite par le grand-père après l’indépendance. Un émouvant portrait de sa propre famille, du point de vue de la petite-fille devenue dessinatrice, mais qui se présente à l’époque où elle était journaliste et documentariste.

L’autrice insiste sur le caractère solidaire de la famille traditionnelle, avec le patriarche, figure de la résistance au colonialisme, la place des femmes et des enfants, l’éducation des plus jeunes, de plus en plus francisés. Un récit d’une grande justesse, est bilingue, en français et traversé par les expressions en arabe marocain. Magnifiques choix graphiques en noir et blanc.

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